**½
Anne Fontaine, France, 2003, dvd-z1, 100 min
Fanny Ardant, Gérard Depardieu. Ça nous rappelle un film ... Une bourgeoise engage une prostituée pour qu'elle séduise son mari. Le côté clinquant du film accentue le schématisme de la mise en scène. Ça ne secoue pas, ça ne dérange pas. Pas beaucoup d'âme. Anne Fontaine a déjà réalisé un film très sympatique, Nettoyage à sec, et ne semble pas capable d'insuffler un peu de vie à ses personnages.
***
Louis Bélanger, Canada (Québec), 2003, dvd-z1, 115 min
Le film présente le portrait d'un homme propriétaire d'une station-service old-fashioned à la fin des années ' 80 ainsi que de ses fils. À l'exception du plus jeune, les deux autres garçons ont d'autres intérêts que le travail ennuyant de préposé au service. L'un s'intéresse à la photographie, l'autre à la musique. Après un hold-up, le père remet en question son entreprise familiale. Des personnages émouvants, un ton juste apportent quelque chose de frais dans ce film où l'action tourne autour de la station-service qui sert de quartier général à toute une faune s'y retrouvant quotidiennement pour passer le temps. Il y a quelques maladresses au niveau du scénario notamment l'épisode du mur de Berlin dont la métaphore est un peu lourde ainsi que du sentimentalisme quelque peu appuyé. Néanmoins, le film reste agréable.
**½
Catherine Breillat, France, 2004, dvd-z1, 80 min
Une femme paye un homme pour qu'il la regarde. Dans la chambre d'une maison isolée, ils se retrouvent durant quatre nuits. Confronté à la blancheur fantomatique de ce corps féminin étendue, immobile, sur un lit, il parvient difficilement à réprimer ses pulsions. Les corps antagonistes se croisent jusqu'à l'ultime "bataille" où les personnages ensanglantés constatent leur propre individualité. L'homme et la femme à l'origine, étaient-ils faits pour s'entendre ? Peut-être, si le pouvoir des hommes n'avait pas pris le dessus. Dure vengeance néanmoins dans cette humiliation que vit le mâle de service, Rocco. Amira Casar est intense, superbe et son corps resplendit. Même si la démonstration poétique de Breillat est forcée, il faut voir ce film pour Amira...
